Voyage immobile Grand Paris Bobigny 93 Il y a dĂ©jĂ quelque temps avant que nous soyons confinĂ©s, jâai initiĂ© un voyage dâune journĂ©e Ă la rencontre dâune communautĂ© les Sikhs. Une minoritĂ© ethno-religieuse originaire du Pendjab Inde, peu connue en France et qui pĂątit de quelques a priori. InvitĂ©e dans leur lieu de culte Ă Bobigny, je vous livre ci-aprĂšs ma dĂ©couverte du sikhisme et mon expĂ©rience culinaire⊠Le repas dans le langar du Gurdwara Singh Sabha, Ă Bobigny De lâInde Ă la Seine Saint-Denis⊠Comme souvent lors de mes voyages, la nourriture est un prĂ©texte Ă dĂ©couvrir lâAutre ». Ainsi, lors de mon pĂ©riple en Inde du Nord en 2017, sur le thĂšme de la nourriture, jâavais visitĂ© le cĂ©lĂšbre Gurdwara Bangla Sahib, le plus grand temple sikh de Delhi, avec son sublime parterre de marbre blanc, sa coupole dorĂ©e et son impressionnant bassin aux ablutions. Ce premier pas vers le sikhisme avait Ă©tĂ© incroyablement intĂ©ressant, dâautant que je mâĂ©tais retrouvĂ©e dans lâimmense cuisine du temple, oĂč plus de 30 000 repas vĂ©gĂ©tariens Ă©taient prĂ©parĂ©s chaque jour. Jây ai notamment appris que dans les annĂ©es 1980, des violences politiques ont menĂ© les Sikhs Ă fuir le Pendjab. RĂ©alisation du pain dans le langar » la cuisine communautaire du Gurdwara Bangla Sahib Aujourdâhui, la diaspora sikhe compte plus de 30 millions de Sikhs Ă travers le monde â environ 30 000 en France â dont la majoritĂ© se trouve en Seine Saint-Denis. Une diaspora rĂ©putĂ©e gĂ©nĂ©reuse et hospitaliĂšre, trĂšs respectueuse des lois de la RĂ©publique mais qui lutte souvent contre des discriminations raciales et sociales. Voulant renouveler cette expĂ©rience enrichissante, jâai sollicitĂ© la communautĂ© Sikhe de France pour la rencontrer. EnthousiasmĂ©e par ma dĂ©marche, elle mâa conviĂ©e Ă Bobigny, pour une visite de leur Gurdwara Singh Sabha le plus grand lieu de culte en Seine Saint-Denis. Depuis 2014, en partenariat avec le Conseil GĂ©nĂ©ral du dĂ©partement et lâOffice du tourisme de la Seine-Saint-Denis, des portes-ouvertes du temple sont organisĂ©es. DâaprĂšs ce que jâai compris, câest un gage important de reconnaissance pour la communautĂ© Sikhe car par ce biais elle peut mieux se faire connaĂźtre et ainsi faire tomber les a priori et Ă©viter les amalgames. La popote communautaire qui sert Ă alimenter environ 30 000 repas vĂ©gĂ©tariens par jour Ă Delhi, Inde. Enclave pendjabi Ă Bobignyï»ż Il a suffit de me rendre Ă Bobigny, au bout de la ligne 5 du mĂ©tro, de marcher un peu pour arriver au pied dâune grande bĂątisse Ă coupoles en lotus et dây rencontrer mon hĂŽte du jour Bikrangit Singh. Je fais partie de la petite douzaine de curieux a ĂȘtre venue ce weekend Ă la porte-ouverte annuelle du Gurdwara Singh Sabha. Jâai hĂąte de dĂ©couvrir le fonctionnement de ce lieu de culte et de goĂ»ter Ă la cuisine vĂ©gĂ©tarienne⊠Le Gurdwara lieu de culte sikhï»ż PrĂšs du mat safran oĂč flotte le drapeau sikh, Bikrangit Singh, notre hĂŽte â joliment vĂȘtu de bleu, enturbanĂ© et pieds nus â se tient devant la porte du Gourou » Guru » = guide-professeur et Dwar » = porte . LĂ , Bikrangit nous explique que son lieu de culte se compose de trois parties distinctes le rez-de chaussĂ©e, accessible Ă tout le monde et les niveaux supĂ©rieurs avec la salle de priĂšre, la cuisine et le rĂ©fectoire. Il nous explique briĂšvement le dĂ©roulĂ© de notre immersion Pour dĂ©couvrir les traditions et les rĂšgles religieuses qui encadrent notre vie de sikh, je vais vous demander de vous plier aux restrictions pas dâalcool ni tabac et de suivre mes conseils. Une fois dĂ©chaussĂ© et votre tĂȘte couverte, vous aurez lâoccasion de vous rendre dans la salle de priĂšre, de partager un encas dans notre cantine puis dâassister Ă une prĂ©sentation de notre religion. Les questions sont Ă©videmment les bienvenues, nâhĂ©sitez pas Ă me solliciter. » InaugurĂ© en 2011, jâapprends que le Gurdwara est Ă la fois lieu de priĂšre, centre culturel et cantine communautaire et quâil est ouvert Ă tous, sans distinction de sexe, de religion, de nationalitĂ© ou de classe sociale. MĂȘme en dehors de cette visite guidĂ©e », il est donc possible de venir au Gurdwara, Ă condition de respecter les rĂšgles de base â enlever ses chaussuresâ se couvrir la tĂȘte foulard distribuĂ©â interdit de pĂ©nĂ©trer dans le temple avec de lâalcool ou des cigarettesâ avoir des vĂȘtements amples Ă©viter les jupes courtes, les fidĂšles sâassoient par terre en tailleur âAu Gurdwara, on vient nourrir Ă la fois son corps et son espritâ La salle de priĂšre et le livre sacrĂ© AprĂšs tous sâĂȘtre lavĂ©s les mains et les pieds, foulards sur la tĂȘte nous montons lâescalier Ă la moquette douce pour nous rendre dans la salle de priĂšre une grande piĂšce oĂč se pratique un mariage sikh en petit comitĂ©. Au fond de la salle trĂŽne le livre sacrĂ©, le Guru Granth Sahib, vĂ©nĂ©rĂ© comme un gourou vivant. La personne qui chante des extraits aĂšre le livre avec un trĂšs beau balais Ă plumes. La salle est assez dĂ©pouillĂ©e mais lâharmonie des chants, de lâaccompagnement du tabla et de lâharmonium portatif envoĂ»tent. Silencieux, nous restons lĂ un moment Ă observer la cĂ©rĂ©monie marital avant que notre hĂŽte nous fasse signe de nous lever discrĂštement. Avant de quitter la salle de priĂšre, on mâindique de mettre mes mains en coupe pour recevoir le Parshad, un met sucrĂ© offert Ă toute personne prĂ©sente dans le gurdwara et venant dâassister Ă la rĂ©citation dâune priĂšre. Lâoffre et la rĂ©ception de cette bouchĂ©e sucrĂ©e fait partie des protocoles dâhospitalitĂ© des Sikhs. Peu appĂ©tissant de visu, une fois en bouche je suis Ă©tonnĂ©e par lâĂ©quilibre et lâonctuositĂ© du met. Il faut spĂ©cifier que cette bouchĂ©e nâest autre quâun tiers de beurre clarifiĂ©, un tiers de sucre et un tiers de semoule⊠DâaprĂšs notre hĂŽte, câest une paritĂ© qui souligne lâĂ©galitĂ© homme-femme dans cette religion. GĂątĂ©e par tant dâattentions et de spiritualitĂ© me voilĂ fin prĂȘte pour la suite de lâimmersion ! âCe repas pris en commun symbolise lâunitĂ© de la communautĂ© et lâabsence thĂ©orique de notion de castes.â Le langar AprĂšs avoir priĂ© et mĂ©ditĂ©, les fidĂšles se rendent dans la salle de restauration, au langar des rangĂ©es de tapis oĂč tout le monde sâassied en tailleur. Le langar est une sorte de cantine ouverte Ă tous, oĂč on peut se restaurer gratuitement. Ici, la nourriture prĂ©parĂ©e est vĂ©gĂ©tarienne afin de convenir Ă tous, sans distinction. La charitĂ© des sikhs envers tout un chacun â sikhs ou non-sikhs â est vraiment matĂ©rialisĂ©e par le langar. Notre hĂŽte Bikrangit nous explique que âdans nâimporte quel Gurdwara du monde se trouve un langar. Ici, on peut accueillir jusquâĂ 1000 fidĂšles, et cela cinq fois par jour le dimanche.â Le partage du repas dans le langar Le repas En rangĂ©e, assise en tailleur, entre un sikh et une jeune femme musulmane venant de Drancy, jâobserve les incessantes allers et venues des bĂ©nĂ©voles, avec leurs gamelles et leur grand seau de lĂ©gumes Ă©picĂ©s. Notre repas partagĂ© Ă mĂȘme le sol est une invitation Ă voyager. Dans lâassiette en inox compartimentĂ©e, on nous y a servi un chapati pain, des badji de pommes de terre beignets, du dal plat de lentilles, du yaourt, un mĂ©lange de lĂ©gumes avec du paneer fromage indien et des jalebi tortillons frits sucrĂ©s trempĂ©s dans du sirop. Je comprends que la prĂ©paration de la nourriture tout comme son service met en avant une valeur importante du sikhisme, lâaction dĂ©sintĂ©ressĂ©e le sewa. Au dessert, Bikrangit mâexplique aussi pourquoi nous sommes par terre Si nous sommes tous assis Ă mĂȘme le sol câest parce quâil faut assoir son Ă©go et accepter de manger Ă cĂŽtĂ© de quelquâun dâun autre statut social que soi. » Au langar, on est donc nourri Ă volontĂ© tant quâon fini son assiette et avant de sortir de cette salle, je retiens cette belle leçon âon est tous Ă©gaux et avons le droit Ă la mĂȘme choseâ. âLes sikhs, alors quâils sont moins de 1% de la population mondiale ont construit â Ă eux seuls â la plus grande cantine gratuite du monde !â Les coulisses de la cuisine AprĂšs un bref coup dâoeil en cuisine, un lavage de main essentiel car, petit dĂ©tail, nous avons mangĂ© avec nos doigts, notre petit groupe descend dans une salle au rez-de -chaussĂ©e. On nous sert un thĂ© Ă©picĂ© Ă la cardamome et la prĂ©sentation sur le sikhisme commence⊠Qui sont les Sikhs ? Si nous reconnaissons aisĂ©ment les Sikhs grĂące Ă leur barbes fournies et leur dastaar » = turban qui protĂšge leur longue chevelure sacrĂ©e, leur religion est peu connue en France et pĂątit de quelques clichĂ©s. Cette religion monothĂ©iste mĂ©connue est pourtant la cinquiĂšme religion au monde en nombre de pratiquants. En sanskrit, le terme sikh signifie âdisciple/ Ă©tudiantâ et dĂ©signe tous les adeptes du sikhisme. Le sikhisme a Ă©tĂ© fondĂ© Ă la fin du XVĂšme siĂšcle par le Guru Nanak Dev Ji, dans le Nord du sous-continent indien au Pendjab, rĂ©gion actuellement prise en sandwich entre lâInde et le Pakistan. Guru signifie en sanskrit professeur/guide », il a un rĂŽle intellectuel, spirituel et philosophique. Le premier guru a mis en avant trois rĂšgles de vie gagner honnĂȘtement sa vie, partager ses ressources et mĂ©diter tout en menant une vie vertueuse. Ses neuf prĂ©dĂ©cesseurs ont chacun mis leur pierre Ă lâĂ©difice. Par exemple, le Guru Arjun Dev â a fondĂ© le temple dâor dâArmritsar, lieu Saint du Sikhisme en Inde et le Guru Gobind Singh a recueilli dans un livre sacrĂ© de 1430 pages les enseignements des dix maĂźtres spirituels sikhs ainsi que des aspects spirituels hindous et musulmans. Ce recueil sacrĂ© est considĂ©rĂ© comme un ĂȘtre vivant et se retrouve vĂ©nĂ©rĂ© dans toutes les salles de priĂšres des Gurdwaras. LâidentitĂ© sikhe et les 5K » Les Sikhs prĂȘchent une vie intĂšgre et invitent Ă vivre de maniĂšre fraternelle et gĂ©nĂ©reuse en intĂ©grant lâordre des Sikhs le KhÄlsÄ. Le KhÄlsÄ est une seule famille oĂč les Sikhs, hommes et femmes, se reconnaissent tous comme Ă©gaux, avec une destinĂ©e commune. Câest en partie pour cela que les Sikhs ont les mĂȘmes noms de famille Kaur pour les femmes signifie âprincesseâ ou âlionneâ, et Singh âlionâ pour les hommes. Chaque membre de lâordre du KhÄlsÄ suit les cinq K » lâidentitĂ© sikh. Les cinq K » sont des attributs visibles, tel un uniforme, que les Sikhs font voeu de porter en permanence â Kes interdiction de se couper les cheveux ou les poils forces vitales ainsi, le turban est un attribut permettant de couvrir leur longue chevelureâ Kangha un peigne en bois pour tenir leurs cheveux sous le turbanâ Kirpan le poignard, une sorte de mini dague qui rappelle les persĂ©cutions passĂ©es et permet de se souvenir de la nĂ©cessitĂ© de dĂ©fendre la libertĂ© de conscience contre lâobscurantisme.â Kara le bracelet autour du bras qui tient le poignard et qui symbolise lâhumilitĂ©â Kaccha une sorte de sous-vĂȘtement bouffant permettant des mouvements adĂ©quats pour le combat. Avec cette tenue et le poignard, le sikh se tient en quelque sorte toujours prĂȘt pour le combat. Mon hĂŽte Bikrangit Singh retrace lâhistoire des Sikhs Ă travers les siĂšcles Vaisakhi Le vaisakhi est une fĂȘte traditionnelle sikhe, cĂ©lĂ©brĂ©e mi-avril. Câest un jour important pour la communautĂ© sikhe du monde entier pour plusieurs raisons. Historiquement, Vaisakhi reprĂ©sente la fĂȘte des moissons et prend son nom de Vesak deuxiĂšme mois du calendrier solaire sikhe et depuis 1699 Vaisakhi commĂ©more aussi la crĂ©ation de lâordre des Sikhs initiĂ©s, le Khalsa . Câest une fĂȘte religieuse trĂšs apprĂ©ciĂ©e des petits et des grands qui cĂ©lĂšbrent cette journĂ©e Ă coup de processions, offrandes, etc. En Seine-Saint-Denis, Vaisakhi est cĂ©lĂ©brĂ©e par la diaspora sikhe depuis 1988. Si la premiĂšre cĂ©lĂ©bration de Vaisakhi sâest dĂ©roulĂ©e Ă porte de Bagnolet, la plus importante est dĂ©sormais fĂȘtĂ©e tous les ans Ă Bobigny. Les rues oĂč passe le cortĂšge sont lavĂ©es par les bĂ©nĂ©voles sewardas puis parsemĂ©es de fleurs pour parfumer le passage du char oĂč se trouve le livre sacrĂ©, alors sorti pour lâoccasion. Des mets penjabi sont souvent offerts aux fidĂšles et curieux de passage, des dĂ©monstrations de gatka art martial sikh sont rĂ©alisĂ©es sur le bitume et de jeunes sikhs en fin de cortĂšge expliquent en quoi consiste cette fĂȘte. Vaisakhi est Ă la fois lâoccasion pour la diaspora de renouveler ses voeux religieux mais aussi dâafficher publiquement ses traditions et sa culture. Je vous invite grandement Ă venir au printemps prochain Ă Bobigny pour assister quelques heures Ă cette cĂ©lĂ©bration festive. Vaisakhi, la fĂȘte annuelle sikhe, dans les rues de Bobigny. Le temps dâune journĂ©e, ce voyage presque immobile mâa de nouveau prouvĂ© que le dĂ©paysement existe et cela Ă peu de bornes de chez moi. Jâai chamboulĂ© mes habitudes en mangeant avec les doigts une cuisine vĂ©gĂ©tarienne Ă©picĂ©e que je nâai pas coutume de prĂ©parer Ă la maison et ai rencontrĂ© des franciliens qui mâont Ă©largi mes horizons. Une immersion dâune journĂ©e qui coupe le quotidien et fait prendre conscience de la richesse cultuelle et culturelle du Grand Paris ! Temple sikh Gurdwara Singh Sabha16-20, rue de la Ferme, 93 000 BobignyMĂ©tro ligne 5 Bobigny-Pablo Picassoou Tram 1 La Ferme
Lâouvrage Dans lâespĂ©rance chrĂ©tienne propose aux familles et aux proches du dĂ©funt des priĂšres, cĂ©lĂ©brations, et veillĂ©es au moment de la mort et dans les heures qui suivent. Extraits Dans lâespĂ©rance chrĂ©tienne 29-30 ; 36-40 ; 51-55 ; 128-129 ; 139-143 Au moment de la mort 29 AuprĂšs dâune personne qui vient de mourir, on se tiendra souvent en silence, ou bien on dira les priĂšres communes du chrĂ©tien ou quelques invocations spontanĂ©es[1]. 30 Si la famille du dĂ©funt est absente au moment du dernier soupir, on pourra lâinviter Ă prier lorsquâelle est mise en prĂ©sence du corps. En certains lieux, comme les hĂŽpitaux, les personnes qui accueillent la famille pourront avoir prĂ©vu cette priĂšre, en y joignant, par exemple, le Psaume 129 cf. n. 71. PriĂšres brĂšves auprĂšs du dĂ©funt 36 Se rendre auprĂšs du corps du dĂ©funt est un acte de charitĂ© auquel tous les chrĂ©tiens sont invitĂ©s, laĂŻcs, diacres et prĂȘtres. 37 Cette visite peut ĂȘtre, pour lâofficiant [2] qui dirigera la cĂ©lĂ©bration des obsĂšques ou pour une autre personne qui y apportera son concours, lâoccasion de rencontrer les proches. Avec eux, il pourra prĂ©voir quand pourra ĂȘtre organisĂ©e la cĂ©lĂ©bration Ă venir. 38 Parmi les Ă©lĂ©ments proposĂ©s ci-dessous, on trouvera des priĂšres litanies ou oraisons, des textes de la parole de Dieu et des psaumes. Ils aideront Ă se tourner vers Dieu, Ă lâĂ©couter et Ă mĂ©diter. Chaque Ă©lĂ©ment proposĂ© se suffira Ă lui-mĂȘme ou sera uni Ă dâautres. Habituellement on commencera par quelques instants de silence. On pourra aussi proposer dâexprimer Ă haute voix une priĂšre improvisĂ©e. On trouvera dâautres priĂšres en annexe n. 437 s.. 39 Pour aider Ă la priĂšre, on pourra disposer prĂšs du dĂ©funt une bougie, un crucifix, une icĂŽne, etc. LĂ oĂč câest la coutume, on utilisera lâeau bĂ©nite pour signifier que le dĂ©funt a Ă©tĂ© appelĂ© Ă la vie Ă©ternelle dĂšs son baptĂȘme. 40 Sâil est bon de sâĂȘtre prĂ©parĂ© en choisissant par avance les priĂšres, il est aussi important de sâadapter, avec la dĂ©licatesse voulue, aux personnes et aux circonstances. Dans certains cas, on prĂ©fĂ©rera simplement une prĂ©sence silencieuse. CĂ©lĂ©brations et veillĂ©es 51 Selon la tradition chrĂ©tienne, une veillĂ©e ou une cĂ©lĂ©bration de la parole de Dieu peut avoir lieu Ă la maison ou au centre funĂ©raire, guidĂ©e par un prĂȘtre, un diacre ou toute autre personne proche du dĂ©funt ou membre de la communautĂ© RR 26. De telles cĂ©lĂ©brations, distinctes des priĂšres brĂšves qui prĂ©cĂšdent, demandent une prĂ©paration avec les proches, au moins pour en fixer le moment et les modalitĂ©s principales. PriĂšres communes, elles comprennent une invitation Ă se rassembler auprĂšs du dĂ©funt au nom du Seigneur. La tradition de veiller auprĂšs du corps du dĂ©funt exprime le dĂ©sir de ne pas quitter celui qui nous est cher. Elle manifeste la foi en la vie Ă©ternelle qui dispose tout chrĂ©tien Ă attendre le Jour du Seigneur. La prĂ©sence Ă la famille et aux proches rappelle la compassion de JĂ©sus envers tous. 52 Ce temps de priĂšre peut aussi avoir lieu dans lâĂ©glise, au jour et Ă lâheure qui conviennent, mais pas immĂ©diatement avant les obsĂšques pour ne pas alourdir le rite et ne pas donner lâimpression de doubler la liturgie de la Parole RR 29. En certains cas, cette priĂšre pourra ĂȘtre accomplie par la communautĂ© en lâabsence de la famille. Les pasteurs veilleront tout particuliĂšrement Ă assurer ce service pour les frĂšres et sĆurs dĂ©funts qui meurent dans la solitude et le dĂ©nuement. 53 Plusieurs formes de cĂ©lĂ©bration sont proposĂ©es chacune sera adaptĂ©e selon les coutumes et les circonstances. Le discernement pastoral permettra de tenir compte des besoins, des attentes et des possibilitĂ©s des proches du dĂ©funt. En Ă©cartant toute tentation de jugement des personnes et de leurs sentiments, ceux qui guideront la cĂ©lĂ©bration auront Ă cĆur de favoriser lâĂ©vocation de la vie du dĂ©funt. Suivant lâexemple et lâenseignement de JĂ©sus, ils verront dans la peine et, parfois, la rĂ©volte des proches le signe de lâamour blessĂ© par la mort. Ils sauront aussi reconnaĂźtre la sĂ©rĂ©nitĂ© et la paix que lâEsprit Saint, mĂȘme en ces circonstances, suscite dans le cĆur des croyants. 54 Cette Ă©tape sâinscrit dans lâensemble des funĂ©railles chrĂ©tiennes. Celles-ci invitent Ă vivre le chemin du deuil qui conduit Ă la pleine confiance en Dieu cĂ©lĂ©brĂ©e dans le dernier adieu. Tout en respectant la vĂ©ritĂ© de chacun des moments, afin de permettre une prĂ©paration spirituelle et une participation plus active Ă la cĂ©lĂ©bration des obsĂšques, certains textes ou chants prĂ©vus pour celles-ci pourront dĂ©jĂ ĂȘtre utilisĂ©s. 55 Le prĂ©sent ouvrage propose quatre types de cĂ©lĂ©brations et veillĂ©es CĂ©lĂ©bration de la parole de Dieu Elle dit la Bonne Nouvelle annoncĂ©e dans les lâEcriture. Dieu ne cesse de tourner son regard vers ceux qui pleurent Dieu nâa pas fait la mort » Sagesse 1, 13, mais il est venu nous en dĂ©livrer. Il promet de pardonner nos pĂ©chĂ©s et de nous associer Ă son bonheur pour la vie Ă©ternelle. 2. VeillĂ©e psalmique Cette cĂ©lĂ©bration, dans lâesprit de la Liturgie des Heures, met sur nos lĂšvres les mots du psalmiste pour exprimer la douleur et accroĂźtre la confiance en celui qui est la Sagesse. Si les circonstances le permettent, on nâhĂ©sitera pas Ă recourir Ă lâoffice des dĂ©funts tel quâil est proposĂ© dans la Liturgie des heures[3]. 3. VeillĂ©e avec la Vierge Marie et les saints La priĂšre par lâintercession des habitants du ciel, plus particuliĂšrement de la mĂšre de JĂ©sus, mĂšre de tous les vivants, renforce la communion de tous les fidĂšles et la foi en la rĂ©surrection. 4. VeillĂ©e familiale Ce temps de priĂšre, dans un climat familial, permet de manifester combien les sentiments humains sont mĂȘlĂ©s Ă notre foi en JĂ©sus, Dieu fait homme, et combien la foi les ouvre Ă une autre dimension. La fermeture du cercueil 128 La dĂ©position du corps dans le cercueil et la fermeture de ce dernier sont des moments particuliĂšrement douloureux. La disparition du visage du dĂ©funt marque un pas de plus vers la sĂ©paration dĂ©finitive. Les proches sont alors invitĂ©s Ă vivre leur deuil dans lâespĂ©rance et Ă se tourner vers le visage de Dieu. Lâofficiant ou les membres de la famille peuvent utiliser lâun ou lâautre des Ă©lĂ©ments suivants. Si lâon dispose de peu de temps, on choisira de prĂ©fĂ©rence la priĂšre du n. 157 accompagnĂ©e du verset de conclusion proposĂ© au n. 164. 129 Si la fermeture du cercueil se fait au moment du dĂ©part de la maison ou du funĂ©rarium, on pourra aussi choisir parmi les Ă©lĂ©ments proposĂ©s pour le dĂ©part de la maison n. 170 s.. Lorsquâil y a des coutumes particuliĂšres concernant le corps du dĂ©funt, on pourra sâinspirer des priĂšres qui suivent cf. RR 31. DĂ©part du corps 139 Le lieu oĂč repose le corps du dĂ©funt avant les funĂ©railles Ă lâĂ©glise peut ĂȘtre la maison du dĂ©funt, une maison funĂ©raire funĂ©rarium, le dĂ©pĂŽt funĂ©raire dâun hĂŽpital. Selon les cas, le transfert du corps Ă lâĂ©glise nâaura pas toujours la mĂȘme signification ni la mĂȘme portĂ©e. Sâil nây a pas eu de veillĂ©e ou de cĂ©lĂ©bration auprĂšs du dĂ©funt auparavant, on sâefforcera de prendre le temps de mettre en Ćuvre les priĂšres prĂ©vues pour le dĂ©part de ce lieu cf. RR 26. 140 Dans certaines circonstances, le corps du dĂ©funt est transfĂ©rĂ© Ă lâĂ©glise quelque temps avant la cĂ©lĂ©bration. Dans ces cas, on procĂ©dera Ă lâinstallation du corps Ă lâĂ©glise prĂ©vue aux n. 154 s. 141 Lâofficiant amĂ©nagera cette station en fonction du lieu dâoĂč part le corps, des Ă©tapes qui prĂ©cĂšdent priĂšres brĂšves auprĂšs du dĂ©funt, cĂ©lĂ©bration ou veillĂ©e, fermeture du cercueil et qui suivent cĂ©lĂ©bration Ă lâĂ©glise, inhumation. MĂȘme sâil nây a pas de procession, cette Ă©tape amorce le passage vers la deuxiĂšme station du rituel la cĂ©lĂ©bration des obsĂšques Ă lâĂ©glise. La famille, les proches et la communautĂ© chrĂ©tienne accompagnent le dĂ©funt vers la maison de Dieu. 142 Selon les circonstances levĂ©e du corps Ă lâhĂŽpital, dĂ©part pour une cĂ©lĂ©bration hors de la paroisse ou rassemblement Ă la maison du dĂ©funt, on utilisera opportunĂ©ment les divers Ă©lĂ©ments suivants lectures, psaumes, priĂšres litaniques, oraisons voir aussi en annexe, n. 406 s.. Le jour mĂȘme de la cĂ©lĂ©bration Ă lâĂ©glise, on rĂ©servera le geste de lâaspersion avec lâeau bĂ©nite pour le rite du dernier adieu, Ă moins que la coutume nâen dispose autrement. 143 En arrivant au lieu oĂč se trouve le dĂ©funt, lâofficiant salue cordialement les membres de la famille, leur apportant la consolation de la foi. Il tiendra compte des habitudes locales, surtout si le corps du dĂ©funt se trouve Ă lâhĂŽpital RR 32-33. â [1] Cf. Sacrements pour les malades, pastorale et cĂ©lĂ©brations, Chalet-Tardy 1977, chapitre VII La recommandation des mourants n. 209-223. // [2]Par officiant », on dĂ©signe un prĂȘtre, un diacre ou un laĂŻc dĂ©lĂ©guĂ© cf. n. 19 et 40. // [3] Cf. Liturgie des Heures ou PriĂšre du Temps prĂ©sent.ZQ517.